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Encerclé par un méandre de la rivière Aveyron et dominé par son château, Najac s'étire sur un promontoire rocheux. Depuis la période Gallo-romaine jusqu'à nos jours, Najac a su développer ses activités et son commerce. Ce sont les filons de cuivre qui attirèrent les premiers habitants qui s'installèrent dans le quartier de la Pause (sous l'église actuelle). Plus tard, les comtes de Toulouse construisirent un château primitif (an 1000) afin d'asseoir leur suprématie sur le Rouergue mais aussi de délimiter leur territoire.
Au milieu du XIIIème siècle, le Comté de Toulouse appartient à la Couronne de France et Najac, alors capitale du Rouergue, est secoué de révoltes. Pour y remédier le frère du Roi de France : Alphonse de Poitiers décide la construction de l'actuelle Forteresse (1253-1263) : bijou de l'architecture militaire et véritable arme de dissuasion. A la même période, la population de Najac est accusée d'hérésie cathare par l'Inquisition et condamnée à construire l'actuelle église Saint-Jean (1258), dans le même temps, Najac perd son titre de capitale du Rouergue au profit de Villefranche-de-Rouergue fraîchement construite. Au XVIème siècle, Najac s'allonge encore et se dote d'une place bordée d'arcades : le Faubourg, cette place accueillera et accueille encore de nombreux marchés et animations. ![]() Najac s'est toujours trouvé à la croisée des chemins commerciaux, mais aussi sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle et a longtemps été doté de pouvoirs administratifs, économiques, politiques et militaires. On compte aujourd'hui quatre monuments historiques à Najac : la Forteresse Royale (1253-1263), la fontaine monolithe (1344), l'église Saint-Jean l'Evangéliste (1258) et le pont Saint-Blaise (XIIIème siècle) ; on peut également observer de très beaux bâtiments : la Maison du Sénéchal, la Maison du Gouverneur, la Mairie, la Chapelle Saint-Barthélemy, la Porte de la Pique, le premier Hôpital de Najac. |
La forteresse royale de Najac fut construite en 1253 par Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, sur les bases d'un ancien château (tour carrée) construit en 1100 par Bertrand de Saint-Gilles, fils de Raymond IV, comte de Toulouse.
A cette époque, le village, un bourg castral, se blottit au pied du château qui assure la défense de la vallée. Le mariage des deux châteaux en fait un chef-d'œuvre de l'architecture militaire du XIIIe siècle. Les archères de 6,80m uniques au monde permettent le tir de trois archers à la fois. Un couloir secret relie la tour romane à la chapelle du donjon. On comprend alors qu'avec un donjon dominant de 200 m la boucle de l'Aveyron, détenir Najac équivalait à détenir la clé de tout le pays. La forteresse fut rattachée à la couronne et ne subit aucune attaque. Son passé prestigieux côtoie les grands moments de l'Histoire : la première occupation anglaise, la croisade contre les Albigeois, la guerre de Cent Ans, l'emprisonnement des Templiers, la révolte des Croquants, sans oublier la Révolution française. Il fut transformé en carrière de pierre au XIXe siècle. La démolition s'arrêta après un accident qui couta la vie aux ouvriers. Il a été sauvé de la ruine par la famille Cibiel. |
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La fouace est un très ancien gateau traditionnel d'une partie du Rouergue dont la recette initiale s'est perdue. Il semble qu'il s'agissait d'une galette de fleur de froment non levée qui était cuite sous la cendre, ce qui explique son étymologie : du latin focus (le foyer), qui a dérivé vers fouace ou fouasse.
Aujourd'hui, sa préparation se compose de farine, de levain, de beurre, d'œufs, de lait, de sucre, d'eau de fleur d'oranger, de sel. Elle prend traditionnellement la forme d'une couronne. La fouace est de toutes les fêtes de l'épiphanie comme de pâques et vous la trouverez dans toutes les bonnes patisseries/boulangeries du coin tout au long de l'année. |
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C'est lors de la Saint-Barthélemy que se déroule la fête votive de Najac. Lors de ces trois jours de festivités, ce sont plus de 80 bénévoles qui travaillent au bon déroulement du programme. En effet, ce sont 2 bals traditionnels, 2 concerts (avec premières parties) pour les jeunes, un repas champêtre avec un bal variétés, 2 concours de pétanque, une tombola, une retraite aux flambeaux, un feu d'artifice tiré de la Forteresse, l'animation du marché et la promenade de la fouace qui doivent être organisés. Voir l'Agenda.
Le plus impressionnant restant la promenade de la fouace : ce sont deux fouaces de 45 kilogrammes chacune qui descendent le village (avant de le remonter) accompagnées de plusieurs chars : char des enfants, char de la Querbe et char du Comité. Ces deux derniers sont fournis depuis trois ans de leur troupe déguisée. Voir les Photos. |